En résidence à Puilboreau, la Cie Déculottée et la Cie Les Murmures impatients vous proposent de découvrir leur nouvelle création « Burn Baby Burn » de Carine Lacroix le jeudi 30 novembre à 18h, salle Baillac. Gratuit – Sans réservation – Ouvert à tous
Une station-service désaffectée, au tournant des années 2000, dans une zone mi-rurale, mi-périrubaine. On découvre Hirip, une jeune femme d’à peine vingt ans, qui a atterri là on ne sait comment. Est-elle une fugueuse, une orpheline ? Presque aussitôt débarque Violette, personnage du même âge, motarde désabusée en quête d’essence. Hirip, avec son bagout désarmant, n’accepte de lui en fournir que si Violette lui montre le contenu de son sac de sport… À partir de là se tisse une étrange amitié, déséquilibrée dans la parole, entre la virevoltante Hirip et la taiseuse Violette. Si la première se livre très facilement —quitte à s’inventer une vie rêvée— et recherche le lien, l’autre, campée dans une posture désabusée et cynique, met du temps à parler d’elle. Peu à peu pourtant, un fil indéfectible se noue entre ces deux paumées en quête d’une vie meilleure, et qui fantasment l’Italie comme terre de cavale. Jusqu’à l’arrivée d’Issa, le jeune livreur de pizza, qui malgré lui va rebattre les cartes. Hirip se fait plus douce et silencieuse, Violette plus gouailleuse et plus dure. Elles retiennent Issa contre son gré, et tandis qu’Hirip tombe peu à peu amoureuse du jeune homme, Violette concentre toutes ses colères accumulées sur lui. Jusqu’au malentendu fatal qui conduit à la mort d’Issa, révèle Hirip dans toute sa fragilité et Violette dans sa capacité à prendre les choses en main. C’est le point de départ de leur fuite vers l’Italie, symboliquement vers leur vie d’adultes.
Burn Baby Burn nous plonge dans une ambiance de western moderne, un road movie sur le passage à l’âge adulte. On retrouve dans la relation entre Hirip et Violette un faux air de Thelma & Louise. Les jeunes filles défient un fatalisme social avec l’espoir d’une vie d’adulte différente de leurs vies adolescentes. Entre histoire rêvée et retour cruel à la réalité, Burn Baby Burn dépeint une partie
douloureuse de l’adolescence souvent mise sous silence : la solitude.
Salle des fêtes Baillac, Rue de Baillac, Puilboreau, France